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— Oh ! non.

— Je ne suis pas un sot : il y a longtemps que j’ai percé leurs projets et les mobiles qui les dirigent. Ces gens vous ont faussé les idées : ce n’est pas de votre plein gré que vous agissez comme vous le faites.

La pauvre Claude se sent envahie d’espoir ; enfin, Georges est désabusé ; le voilà convaincu de son innocence… Mais le jeune Derive continue :

— Monsieur Lambert-Massin est un grand commerçant : il a cru diplomatique de vous inculquer ses principes d’homme d’affaires, sans songer qu’on ne traite pas une question sentimentale ainsi que l’achat d’un bronze religieux. Dans le commerce, on obtient tout, grâce aux marchandages astucieux, aux transactions qui s’éternisent. Claude, voyez, je vous parle très calmement, sans vous faire peur, sans être aussi fou, aussi affolé qu’à Cherville… Eh bien, je vous aime. Je vous jure que je vous aime le plus qu’il m’est possible d’aimer. Rien ne peut augmenter désormais la passion que je ressens pour vous. Vous aurez de moi… tout