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Georges reste sceptique ; mais l’animation de Claude le charme. Il pense : « Sapristi ! quelle belle fille, tout de même… Elle a des yeux incomparables. Et quel teint ! Sa chair doit être fondante et parfumée sous la lèvre… » Il s’émeut voluptueusement.

Attirant la jeune fille vers une causeuse, il s’assoit auprès d’elle, et, lui prenant les mains, d’un geste ferme et respectueux, il propose doucement :

— Écoutez… Voulez-vous avoir confiance en moi, mademoiselle Claude ?

La jeune fille est remuée par son accent amical ; ces yeux francs, dont la lueur bleue la pénètre de tendresse, lui inspirent, en effet, une grande confiance. Elle balbutie :

— Oui… je veux bien.

Alors Georges poursuit, d’un ton protecteur :

— Croyez-moi, ma petite amie, cessez de suivre les mauvais conseils qu’on vous a donnés… Soyez simple et spontanée… Ne compliquez pas les choses. Je connais les Lambert-Massin, n’est-ce pas… Ce ne sont pas des parents très estimables.