mois que je ne l’ai revue… Puis-je me rendre chez elle ?
Marthe observe :
— Vous voulez y aller tout de suite ?… Mais, on ne fait pas de visites à dix heures et demie !
— Oh ! avec les Halberger, ça n’a guère d’importance, et monsieur Halberger est occupé au dehors, l’après-midi.
Marthe ébauche un geste d’indifférence : en effet, peu importent les convenances envers ces gens-là. Que Claude agisse à sa guise. Soudain, madame Lambert-Massin se ravise, prend un ton courroucé :
— Eh bien !… Vous en avez, des idées !… Vous choisissez justement mon jour de grand nettoyage pour courir la prétentaine… Oubliez-vous que, chaque mercredi, on fait le ménage à fond, ici ?… Julie ne vous accompagnera pas : j’ai besoin d’elle à la maison.
— Ce ne sera point la première fois que je sortirai seule.
— C’est d’un mauvais genre pour une jeune fille. Si quelqu’un de mes amis vous rencontrait ?