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ses torsades emmêlées, se recoiffe en un tour de main ; puis elle retire ses chaussures terreuses, ses bas humides, sa jupe souillée et son corsage fripé. Elle sonne la femme de chambre, pour demander qu’on lui prépare un bain.

À l’heure du dîner, Claude descend au salon, ayant réparé son désordre. Elle a revêtu sa toilette de soie blanche, promené une houppette de poudre rose sur la pâleur de ses joues ; ses yeux noirs scintillent, dévorés de fièvre : Claude fait sensation ; elle est en beauté.

Elle aperçoit, réunis dans la véranda, les Lambert-Massin, Asquin, Irène d’Albret et Henri Derive. Georges n’est pas là : Claude reprend courage et s’avance avec plus de sûreté. Tout d’abord, on ne lui dit rien. Marthe, continuant une conversation commencée, interroge Henri Derive :

— Mais, enfin… Qu’est-ce qu’il a, votre frère ?… Il paraît mal à son aise, depuis que vous êtes rentrés.

Le député réplique, sans mauvaise intention :