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de ses amis égaie la famille Lambert-Massin.

On décide un jour d’aller en bande aux courses de Deauville ; c’est un but de promenade, une heure de voiture à travers la campagne normande. Les Lambert-Massin prennent avec eux, dans leur auto, Asquin et Irène. Henri Derive offre la sienne aux trois jeunes filles ; Yvonne et Claude s’installent au fond et placent la petite Madeleine entre elles. Les deux frères s’assoient vis-à-vis de leurs jeunes amies ; Claude voit le député qui serre déjà la jupe d’Yvonne entre ses genoux ; alors, elle s’écarte de Georges, le plus qu’elle peut. Les deux voitures quittent l’Hôtel, l’une derrière l’autre ; puis, se séparent bientôt au premier carrefour, Émile ayant suivi la route directe, tandis qu’Henri ordonnait à son chauffeur de s’engager sur un chemin qui ne mène guère à Deauville — sous prétexte qu’il offre un plus beau point de vue.

L’auto roule à travers un paysage verdoyant, où l’herbe et les feuilles sont de ce vert épais et chaud qui semble une couleur spéciale à la Normandie. Il fait bon. Un vent