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dans cet état ! Vous êtes un grand enfant… Vous figurez-vous que je ne vous aie pas deviné ?… Eh bien ! ai-je l’air de vous accueillir d’une manière rébarbative ?

Jacquard exulte :

— Monsieur… Monsieur Lambert-Massin : vous contentez !… Vous m’accordez la main de mademoiselle Claude, à moi qui ne suis rien !

— Vous êtes un honnête homme ; et j’ai confiance en votre conduite : cela me suffit.

— Vous m’autorisez à entrer dans votre famille !

— Vous en faisiez déjà partie, puisque vous êtes de ma maison.

— Comment reconnaîtrai-je vos bontés ?

— Vous n’aurez qu’à rendre votre compagne heureuse.

Jacquard, trépidant, cherche à reprendre pied : son bonheur lui donne le vertige. Il est ébloui de sa future grandeur : le voilà cousin du patron, bientôt associé peut-être… On l’intéressera aux bénéfices. Et il dessine, pour l’avenir, des projets de firme nouvelle : « jacquard et lambert-massin, bronze et orne-