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Il repense à une scène fugace qui s’est passée, l’autre jour : Claude était assise devant lui, dans le salon ; à une minute, Georges a glissé sa main derrière la chaise de la jeune fille et caressé doucement la taille souple. Claude n’osait se lever de peur d’attirer l’attention ; et Georges se souvient voluptueusement des frémissements brefs qu’elle avait, sous ses doigts…

Il se représente la jeune fille dévêtue, abandonnant ses formes gracieuses en des attitudes lascives…

Et parce qu’il n’est qu’un homme avide d’amour sensuel ; et parce que ses défiances de mâle appréhendent de se laisser abuser par la ruse d’une fausse innocence, Georges cesse déjà de s’attendrir ; et murmure en souriant :

— Somme toute… Serait-ce si dommage ?