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geoisant dans un gentil faux-ménage sans risque d’aucune sorte.

Mais Georges, évoquant les regards purs de Claude, ne peut réprimer sa pitié honnête ; il soupire doucement :

— Pauvre petite… C’est dommage… Ah ! comme c’est dommage !

Oui, c’est dommage.

Georges se répète cela, tout seul, en arpentant la rue Royale. Il a quitté ses compagnons à la Concorde ; et, maintenant, il se remémore les mille petites choses qui l’attachent à Claude.

La jeune fille s’est éprise de lui ; elle s’efforce loyalement de lutter, depuis deux mois, car plus son entourage lui laisse de licence, plus Claude résiste à ses penchants, sentant le péril.

Georges est loin de soupçonner les véritables sentiments de la jeune fille ; mais le