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— À l’Hôtel de Paris.

Cette indication le rassura : sans doute, Edvard se rendait chez Mme de Tresmes. Au surplus, le vieillard n’aurait pu se dégager facilement tant son guide lui serrait le bras d’une poigne énergique. Il se résigna donc à suivre Edvard de bonne grâce pour ne point sembler emmené de force.

Sans perdre une seconde, Edvard courut à l’appartement qu’occupait sa mère et, introduisant Bergeron auprès de la comtesse Kolding, il annonça :

— Ma mère, je vous présente M. François Bergeron, membre de l’Académie française, qui vient ratifier, par son témoignage, les paroles que je vais prononcer…

Après quoi, solennel et radieux, il déclara :

— Ma mère, la femme que j’ai choisie est pure comme votre fille et notre chère Frédérique peut embrasser sa sœur sans rougir !

La comtesse Kolding reconnut sa propre phrase ; elle se souvint de sa promesse et répondit :

— Alors, Edvard, je vous autorise à me faire connaître votre fiancée…

Cependant que Bergeron, déconfit, compre-