deux lettres d’adieu : une dernière pensée à sa mère et à Fanny.
Comme il s’installait à son bureau, un délicieux meuble de citronnier marqueté d’olivier que Mademoiselle Thulette avait fait placer dans sa chambre, on frappa discrètement à la porte.
— Que me veut-on ?… Je suis occupé ! cria-t-il, impatienté.
Le garçon d’hôtel répondit du dehors :
— C’est une visite pour Monsieur.
— Je ne reçois pas !
Edvard entendit des chuchotements dans le couloir, puis le garçon insista :
— C’est Monsieur François Bergeron, de l’Académie Française.
Le comte Kolding éprouva une stupéfaction qui changea momentanément le cours de ses idées.
Que lui voulait le célèbre philosophe français ? Quel motif pouvait amener ce subtil écrivain à solliciter une entrevue d’un jeune Norvégien contrarié dans ses projets matrimoniaux ? « Me connaîtrait-il, par hasard ?… Je ne