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plus. En un style doucereux jusqu’à l’écœurement elle se contentait de regretter que le philosophe n’eût pas « le bonheur d’être chrétien », ce qui, expliquait-elle, l’empêchait de comprendre « l’importance de la femme dans la société ».

Nego consequentim murmura-t-il, narquois.

À ses exhortations elle joignait une page détachée de l’opuscule « bien connu » (sic) de Monseigneur Mermillod, intitulé De la Loi surnaturelle des Hommes.

Il lut, d’abord ahuri, puis hilare :

« Mesdames, dans la marche de la société chrétienne, sur le railway du monde, la femme est la goutte d’eau dont l’influence magnétique, vivifiée et purifiée par le feu de l’Esprit-Saint, communique aussi le mouvement au convoi social ; sous son impulsion bienfaisante il court sur la voie du progrès et s’avance vers les doctrines éternelles. Mais si, au lieu de fournir la goutte d’eau de la bénédiction divine, la femme apporte la pierre du déraillement, il se produit d’affreuses catastrophes… »

Bergeron riait encore, en ouvrant une autre