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— Je lui en parlerai.

Elle ajouta :

— Au fait, on m’a oubliée, moi ; je ne l’ai pas reçue, la fameuse circulaire de la Maison Pascal !

— Tiens ! C’est vrai… Vous êtes la seule parmi nous…

Mlle Pulchérie n’acheva point sa phrase ; de nouvelles visiteuses entraient ; elle alla au-devant d’elles.

C’étaient les dames Dubois. Une mère imposante flanquée de ses trois filles. Les petites Dubois : Yvonne, Claire et Thérèse — dix-huit, vingt et vingt-deux ans — semblaient n’avoir plus d’âge malgré leur jeunesse. Longues, fades, effacées, d’une laideur insipide et terne, les trois sœurs exhibaient un sourire à dents grises, des gestes dénués de grâce et des yeux où ne vivait nul regard. On ne pouvait trouver de charme à leur printemps fané.

Une adolescence sans fraîcheur, c’est une perle sans orient.

Les demoiselles Dubois étaient de ces créa-