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Alors, Rose Véran, qui les écoutait depuis un instant, prit la parole à son tour :

— Moi aussi, dit-elle en riant, j’ai reçu cette espèce de circulaire adressée à domicile… D’après la mention personnelle, j’ai cru à une publicité de grand magasin pour dames ou à une lettre anonyme. Qu’est-ce que ces individus bizarres qui organisent leurs soirées pour des inconnus, dans l’intention de les faire payer ?… Vous avez lu ?… prix modérés. C’est en grosses lettres.

— Vous non plus, vous n’avez jamais vu les Pascal ? fit Mlle Pulchérie.

— Nulle part, répondit Rose. Je sais qu’ils se sont fixés récemment dans le pays et vivent en sauvages. Papa m’a raconté qu’ils ont apporté énormément de bagages… Ils avaient retenu deux fourgons.

— Quels originaux ! Cette façon d’écrire aux gens… Le soin de souligner la modicité des prix… L’annonce d’un personnel choisi et de séances musicales…

Illuminée soudain, Anaïs Planchin interrompit :