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Toutes ces choses paraissaient bizarres au jeune Küttig. Il les aurait méditées longuement si un événement imprévu, extraordinaire, n’était venu changer, dès le lendemain, le cours de ses préoccupations.
Les premières chaleurs de l’été alourdissaient l’air, enveloppant cette paisible propriété de Neuilly d’une atmosphère torpide, d’une béatitude alanguie.
Juin verdoyait à la pointe des jeunes pousses, au tapis du gazon, allumant çà et là quelques lueurs d’émeraude parmi les arbres ensoleillés. L’odeur pénétrante de l’herbe se mêlait à la tiédeur de l’air. Sur les arbres vêtus de neuf, d’invisibles oiseaux bavardaient, d’une branche à l’autre, leurs gazouillis, leurs pépiements aigus.