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aurez surmonté ce sentiment de répugnance, dites-vous bien que l’infirmière ordinaire, en soignant ceux qui ont défendu le pays, ne fait que payer sa dette de femme envers l’homme combattant : qui, des deux, doit remercier l’autre ?… Tandis qu’en accomplissant votre mission rebutante, vous aurez la satisfaction plus haute du sacrifice…
Il ajouta familièrement :
— Ce sera votre fiche de consolation, mademoiselle.
La jeune fille, mi-soumise, mi-gouailleuse, hochait la tête.
Elle conclut, avec sa verve primesautière :
— Bah ! Vous savez… En général, une fiche de consolation, c’est une consolation dont on se fiche !
(À suivre)
JEANNE MARAIS.