faire défaut. Quant aux infirmières bénévoles qui, depuis le premier jour, se sont consacrées à nos blessés, ai-je le droit de faire appel à leur dévouement ? Elles appartiennent à l’ambulance militaire : je ne peux leur demander de soigner un de mes malades particuliers… et quel malade ! J’ai donc pensé à toi, pour suppléer la garde qui est partie et accomplir le service de jour auprès de lui.
Henriette s’écria avec un cynisme ingénu :
— Ce n’est pas dans l’intention de t’aider, toi personnellement, que j’ai voulu être infirmière !… Moi aussi, j’appartiens à l’ambulance militaire.
Le docteur Maigret répliqua :
— Eh bien ! puisque tu as pris le major Thiénault pour arbitre, prions-le de bien vouloir trancher la difficulté…
La jeune fille eut sur les lèvres un rapide sourire, sûre d’être approuvée par galanterie ; et elle dit gaiement :