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ministration fut brillante, mais aux dépens de la liberté publique ; et cependant Périclès n’avait pas craint d’adresser aux dames d’Athènes le discours suivant, traduit mot-à-mot :

« Pour ce qui vous regarde, voici quel est mon avis en peu de paroles ; n’aspirez qu’à ces vertus qui sont particulières à votre sexe, suivez la modestie qui vous est naturelle ; et croyez que le plus grand éloge que vous puissiez obtenir, c’est qu’on ne dise rien de vous ni en bien ni en mal. »

LIX.

La Raison… qui dispense les femmes d’apprendre à lire et à écrire, pour empêcher qu’elles n’éludent la présente loi, en dictant les produits de leur imagination à un copiste complaisant, défend à tout homme d’écrire sous la dictée des femmes,