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Ruth ne savaient point lire ; Ruth dut la main de Booz à son aimable ignorance.

Considérant :

59o. Que la fille d’Œdipe, la sensible Antigone, n’eut pas besoin d’apprendre à lire, pour devenir le chef-d’œuvre de la piété filiale : à sa place, la savante Sapho n’eût probablement pas été la compagne aussi assidue, aussi imperturbable de son malheureux père.

Considérant :

60o. Que Sapho eût conservé sa réputation, si elle n’eût jamais su écrire : du moins on n’aurait jamais parlé d’elle, au grand scandale de son sexe.

Considérant :

61o. Que les femmes-beaux-esprits consentiraient difficilement à suivre l’exemple