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bourses. Dans ces endroits, on échangeait, on commerçait et la loi de l’offre et de la demande réglait ces sortes de marchés. Cependant, à certaines époques de l’année, il y avait de grandes foires, où les colons envoyaient les produits des colonies et où, l’on exposait les productions nouvelles. Ces foires étaient à la fois des lieux de transaction et des lieux de réjouissance. On y exhibait des animaux expédiés des colonies, des sauvages, ramenés d’Europe, d’Asie ou d’Afrique et dont les coutumes, les bizarreries, faisaient la joie des Atlantes et provoquaient leur hilarité.

Leur système monétaire était des plus curieux. Leur monnaie consistait en un petit morceau de métal ou de cuir, perforé au centre. Ces disques enfilés dans une lanière formaient un chapelet que l’on suspendait d’habitude soit au cou, soit à la ceinture. Cette monnaie avait une valeur purement fictive. Elle était conventionnelle et analogue à notre billet de banque. En effet, chacun fabriquait sa monnaie selon un type convenu et réglementé par une loi, mais on ne pouvait en fabriquer plus que la valeur réelle de ses biens. En somme, cette monnaie représentait les biens en nature de celui qui la possédait. Elle en était l’équivalence d’un dépôt d’or. De plus, tel notre billet à ordre, c’était une reconnaissance d’échanger à jour dit tel objet contre tel autre. Ce système