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forces bonnes ou mauvaises, tentatives de comprendre, puis d’utiliser les mêmes énergies naturelles, pour son bonheur. À ce point de vue, les annales de l’Atlantide ressemblent étrangement aux nôtres, et si l’on pouvait reconstituer celles de la Lémurie primordiale, nous retrouverions encore les mêmes analogies. Les pages où Michel Manzi énumère et commente tout ce que nous tenons en héritage de la terre et de la civilisation atlantéennes sont parmi les plus noblement belles de ce livre. Ce sont elles qui nous donnent la plus vive impression de la pérennité de l’histoire humaine et de ses traditions, le sentiment le plus émouvant de la fraternité qui nous lie aux êtres du plus lointain passé.

Pour ma part, je suis heureux que la lecture de cet ouvrage modifie dans ce sens les idées que nous nous faisions de l’Atlantide. Même ceux d’entre nous qui y croyaient, frappés surtout par la catastrophe finale, résultat des fautes terribles commises par la race, étaient trop portés à oublier que cette décadence ne constitue relativement qu’une très faible partie de la formidable suite de siècles que remplit l’histoire d’un peuple si longtemps pur et parfait. C’est de ce dernier que nous entretient surtout Michel Manzi, c’est celui-là qui nous a tout légué, c’est de celui-là que nous tenons notre initiation dans tous les ordres de la pensée.