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lion, etc, furent aussi désormais Figures par les formes de ces animaux. Et ainsi s’installèrent sur les autels, au lieu des emblèmes de jadis, des images de lion, de chèvre, d’éléphant. Là d’ailleurs est l’origine de ce fameux idolâtre, que l’on a reproché aux Égyptiens. D’abord représentation symbolique, ces animaux, devinrent par la suite à leur tour des dieux ; comme si, dans notre culte catholique, le symbole du Saint-Esprit, figuré par la colombe, devenait dans la suite, perdant son sens ésotérique, l’adoration d’un esprit dégénéré. Et alors l’on adorerait les colombes comme des divinités.

Mais là où la religion atlante devint particulière dans sa déliquescence, ce fut dans l’adoration du moi. Déprimés par un matérialisme outré, devenus sceptiques, railleurs, ne comprenant plus le charme des allégories, la langue des symboles, et dégoûtés d’un culte idolâtre, les Atlantes remplacèrent la vieille religion scientifique par la religion de l’homme. Il y eut, alors le culte de l’homme. On le plaça au dessus de tout. Il devint le véritable lieu de la nature, et les Atlantes s’appelèrent fièrement les dieux. Et ce nom qu’ils s’étaient donné jette une lumière singulière sur les vieilles traditions des peuples européens lorsqu’elles parlent de dieux habitant la terre. Ces dieux n’étaient que les Atlantes et ils se faisaient adorer par les peuples sauvages,