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chaque station l’on s’arrête, l’on chante, l’on prie, comme jadis à chaque signe l’on dansait une ronde spéciale. En somme cette procession n’est que l’ancien rite astronomique atlante, transmis aux catholiques par Ammonius Sacchas, prêtre égyptien. On ne fait que glorifier le Soleil, que symbolise Jésus, dans sa marche à travers le zodiaque : chaque station est l’expression d’un effort solaire luttant contre les ténèbres, opprimant la, vie. La prière a seule remplacé la danse, car si autrefois la danse était une marque de respect, un témoignage d’adoration, elle est devenue de nos jours, aux yeux des prêtres catholiques, quelque chose de profane. La faute en est aux danses lubriques des Phéniciens, des Grecs, des Romains. Puis l’homme, évoluant, a compris que la méditation exprime mieux l'adoration que des rondes, fussent-elles gracieuses et pittoresques. Mais le fait n’en reste pas moins, et le rite astronomique du soleil, transmis aux Égyptiens par les Atlantes, a été adapté par eux au culte de Jésus et transposé en une procession solennelle.

Les Atlantes croyaient à l’immortalité de l’âme, à la résurrection des corps, à la béatitude d’un lieu céleste. Pour eux, après la mort, la vie continuait et l’âme revêtait de nouvelles formes. Elle allait sans cesse en évoluant, franchissant des multitudes d’étapes de vie, jusqu’à ce qu’enfin, redevenue