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trouver, encore plus à interpréter, et ils ne contiennent que des fragments épars au sujet de cette passionnante question. La science moderne, en la plaçant sur le terrain exclusivement géologique, a encore diminué les chances que nous eussions eues de nous former une image complète de ce merveilleux passé. Car, si elle admet l’Atlantide en tant que continent, que masse terrestre aujourd’hui engloutie, elle demeure volontairement à l’écart de toute discussion concernant les races de ce continent et leur civilisation. Tout cela constitue pour elle autant d’hypothèses, qu’il faut reléguer dans le magasin d’accessoires des mythes de l’antiquité ; et cette opinion un peu froide, peu à peu devenue la nôtre, nous a fait pour ainsi dire reporter sur le plan des rêves tout ce que nous aurions pu apprendre au sujet de ce passé fabuleusement lointain.

Or, cette opinion ne pouvait pas satisfaire un esprit aussi scientifique, aussi curieux que celui de Michel Manzi. Il ne pouvait admettre qu’une science demeurât claquemurée dans l’étude exclusive de ses propres données, il ne la concevait qu’en fonction de toutes les autres et faisant partie d’un ensemble de connaissances dont rien ne nous autorise à mépriser les plus anciennes. Nous n’avons aucune raison de penser que les traditions immémoriales de l’humanité aient leur origine dans des époques