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par un grand nombre de races. Il y avait la race rouge, représentée principalement par les Péruviens, les Mexicains, les Mayas et autres peuplades peaux rouges ; la race blanche, représentée par les tribus du Menomissec, du Dakota, du Mandan, du Zuni, avec des cheveux blonds, des yeux bleus ; la race noire, avec les indigènes du Kansas et de la Californie ; enfin la race jaune, avec certaines tribus du Nord et de l’Hudson. Mais à part la race rouge, qui était la plus nombreuse et qui s’était conservée pure, les autres races étaient plus ou moins mêlées à du sang rouge. D’où une diversité de types, un extraordinaire mélange de noir, de blanc, de jaune, de rouge, qui longtemps a intrigué les ethnologistes. Certains ont vu dans l’Amérique le berceau de toutes les races et ont expliqué ainsi cette diversité de couleurs. Mais la vérité est plus simple. La race rouge a d’abord exclusivement dominé en Amérique. Elle est le produit de ce sol. Des émigrations des noirs polynésiens ont créé ensuite un type rouge-noir par croisement. Ces émigrations ont eu lieu dès la plus haute antiquité et, de tous temps, les naturels des archipels polynésiens ont entretenu des relations avec l’Amérique. On sait en effet la hardiesse avec laquelle ils n’hésitaient point à franchir en mer de grandes distances sur de frêles esquifs. Il y eut ensuite des émigrations mongoles par le détroit de