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verrait bien. Car, depuis le déluge qui avait occasionné l’engloutissement de Poséidonis, aucun marin n’avait osé s’aventurer sur l’Océan Atlantique. Les navigateurs de l’antiquité racontaient que l’on était arrêté, les uns par une barrière de flammes, un Khéroub à l’épée flamboyante, les autres par un immense banc de vase, recouvert par une végétation luxuriante qu’il était impossible de franchir. Beaucoup affirmaient aussi qu’il y avait là un abîme qui conduisait à l’Enfer. La vérité était, sans doute, qu’à la suite de l’engloutissement de Poséidonis, il s’était élevé à sa place, dans la mer, des bancs de pierres ponces, des amas de débris volcaniques, ainsi qu’on a pu l’observer à propos du Krakatoa. Cette barrière avait forcé les hardis navigateurs de l’antiquité à rebrousser chemin, et l’on avait pris l’habitude de considérer l’Atlantique comme fermé à toute possibilité de navigation. Puis l’horreur qu’avait causée le cataclysme, les dangers éprouvés par les survivants du déluge avaient aussi été la cause d’une interdiction dès prêtres antiques de s’aventurer dans les parages du continent disparu. Donc la route de l’Atlantique avait été abandonnée depuis la catastrophe de Poséidonis et Colomb ne voulut l’explorer à nouveau qu’à la suite d’un récit mystérieux d’un moine Irlandais qui prétendait être parti avec des navigateurs normands à travers