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l’existence d’un continent disparu, du nom d’Atlantide. Les prêtres égyptiens racontaient son histoire et l’enseignaient.

— Ce continent, disaient-ils, était au-delà des colonnes d’Hercule et était plus vaste que l’Asie, l’Europe et la Libye réunies.

Les Mages du pays de Khaldée tenaient dès discours analogues et les brahmes révélaient que le continent d’où les Rutas avaient émigré avait disparu englouti par un déluge.

Homère, Hérodote, Théopompe, Diodore de Sicile, Plutarque, Pline, Denys de Mitylène, Pomponius Mela, Marcellus, Proclus parlent du mystérieux continent.

Platon lui consacre dans le Timée et surtout dans le Critias un long récit. Il en fait l’histoire, raconte les mœurs de la race atlante et comment, lorsqu’elle eut déchu, les dieux la détruisirent et firent disparaître sous les eaux l’île merveilleuse de Poséidonis.

Dans la Bible, Isaïe et Ezéchiel parlent du peuple atlante, qu’ils nomment le peuple puissant des Iles de la mer. D’autre part, la légende d’Adam et d’Ève symbolise singulièrement l’histoire de l’Atlantide telle qu’on la connaît. Cette allégorie renferme sûrement une histoire synthétique de l’Atlantide, et montre comment ce grand peuple, ayant atteint l’âge d’or, a détruit lui-même son propre bonheur en