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Ils allaient nonchalamment dans des voitures tirées par des lions ou des jaguars, ou passaient sur des chevaux richement harnachés, ou sur de monstrueux éléphants. Ou bien, on les voyait dans les airs dans leur machine volante filer en bourdonnant comme de gigantesques insectes.

Cerné avait deux millions d’habitants. Il en partait des routes merveilleuses, très larges, dans toutes les directions. Ces routes traversaient des fleuves sur des ponts suspendus, car les ponts suspendus sont loin d’être des inventions modernes. Au Pérou, les Incas en avaient construit : on en voit encore les vestiges. Ces routes étaient mesurées. Des bornes indiquaient les distances et il y avait de loin en loin des auberges entretenues par le gouvernement, où le voyageur recevait l’hospitalité. On pouvait donc voyager commodément en Atlantide. On était sûr de trouver un gîte, un endroit pour se reposer et boire. Ces auberges étaient nombreuses. Il y en avait environ tous les cinq kilomètres. Le Pérou avait repris cet usage et les Incas, fidèles aux traditions des Atlantes, leur ancêtres, avaient installé sur leurs routes de pareilles auberges. Il y avait aussi une poste très rapide, qui permettait de transmettre des nouvelles d’un coin du pays à un autre.

En somme, la civilisation des Atlantes a été merveilleuse. Ils étaient arrivés à un système