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Bar-El-Gazhal et, créant après Karthoum les fameuses cataractes, l’ont forcé de suivre la vallée montagneuse où il coule de nos jours afin d’aller déboucher dans la Méditerranée après avoir fertilisé toute une région. De même les Chaldéens ont continué les travaux des ingénieurs atlantes, en cherchant à faire de Babylone une nouvelle Cerné. Mais ils ne le purent complètement. La géographie physique de leur région leur créa des obstacles insurmontables. Ils ne purent que fertiliser, par des merveilles de canalisation rappelant celles d’Atlantide, une étroite bande de territoire. Les fameux jardins suspendus n’étaient qu’un souvenir de ceux de Cerné, mais un bibelot, un joujou comparé aux autres. Aussi voilà pourquoi tous les peuples issus des Atlantes ont gardé dans leurs traditions le souvenir • de jardins merveilleux qu’arrosaient quatre fleuves jaillissant d’une même source. Le jardin des Hespérides, l’Eden, tous les paradis fameux des vieilles religions ayant pour culte la légende historique des Atlantes, ne sont que des souvenirs de la merveilleuse Cerné. Et voilà pourquoi Ram, voulant dans l’Inde évoquer l’Atlantide, s’installa dans une vallée du Thibet, afin d’y fonder sa capitale, à l’origine de quatre fleuves. Lhassa, la ville mystérieuse, est le vestige de cette nouvelle Cerné, et la région où elle est située était appelée le Paradis par les sectateurs de Ram. En Amérique, l’on trouve