Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce réservoir et, traversant des collines, des plaines, des vallées, conduisait les eaux à un lac artificiel et souterrain en forme de cœur, que l’on avait creusé au centre de la colline sur laquelle s’élevait Cerné et au niveau de la mer. De ce réservoir montait un puits taillé dans le roc et haut de 500 pieds, qui débouchait au centre des jardins du palais de l’empereur, tout proche de la source du torrent naturel. L’eau jaillissait avec force de ce puits en vertu de la loi physique des vases communicants, formait un magnifique jet d’eau et se mêlait aux eaux du torrent, se précipitant avec lui en cascade dans les canaux encerclant la ville. Ainsi la crainte d’un tarissement était devenue impossible et la ville pouvait compter sur une éternelle abondance d’eau. Voilà pourquoi toutes ces fontaines, et le surnom de ville des Eaux donné à la Capitale atlante. Peu de peuples modernes ont tenté d’aussi gigantesques travaux hydrauliques Les ingénieurs atlantes ont égalé les nôtres. Les ingénieurs péruviens ont repris les traditions de leurs ancêtres, en construisant un aqueduc formidable pour alimenter Quito. On peut encore en voir les ruines. Quant aux Égyptiens, fidèles héritiers des traditions hydrauliques de leurs pères, ils ont construit ce fameux lac Moeris, dont la structure fait encore notre admiration. En endiguant le Nil, ils ont su l’empêcher de se perdre dans les marais du