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desquels un torrent jaillissait. Ce torrent arrosait les fontaines du palais puis, se divisant en quatre cours d’eau, il s’en allait alimenter les quatre coins de la ville et conduisait les eaux dans les moindres recoins par des canaux secondaires. Il y avait quatre grands canaux : trois circulaires divisant la ville en trois zones distinctes et un rectangulaire qui recueillait les eaux des canaux adjacents après leur course à travers la ville et les conduisait à la mer. Ce réseau fluvial était long de douze milles et couvrait une surface de dix milles carrés. Ainsi pas un quartier de la ville n’était privé d’eau et tous les jardins étaient arrosés, pourvus de fontaines. Il y avait aussi des canaux secondaires qui recueillaient les eaux des sources chaudes, car ces dernières étaient nombreuses, autour de la colline. Ainsi la ville, par ce merveilleux système d’irrigation, était alimentée d’eau chaude et d’eau froide. Il était d’ailleurs secondé par la création gigantesque d’un lac artificiel et d’un aqueduc formidable. Dans la crainte que le torrent un jour ne s’épuisât, et en prévision d’une sécheresse momentanée, les Atlantes avaient construit un lac artificiel dans les montagnes de l’Ouest. Ce lac était situé à 2.600 pieds. Il centralisait les eaux de nombreuses sources, de nombreux petits lacs et formait un réservoir formidable, Un aqueduc de section ovale de cinquante pieds sur trente partait de