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on chantait et c’étaient des processions, des cortèges de prêtres et de prêtresses psalmodiant au milieu des nuages gris des parfums brûlant dans les vases sacrés. On illuminait le temple, et l’on défilait dans la ville avec des bannières, des branches vertes d’olivier, du feuillage de gui. Puis l’on dansait la marche du soleil à travers le zodiaque en acclamant la loi nouvelle de l’année, aux doux murmures des flûtes, des tambourins, des instruments à cordes, que rehaussait parfois l’éclat tonitruant de cymbales en cuivre et de trompettes.

Il y avait une multitude de statues dans ces temples, car la sculpture, de même que la peinture, était enseignée dans les écoles atlantes. La sculpture avait atteint un degré de perfection bien supérieur à celui de la peinture. D’ailleurs, l’art statuaire égyptien procède des écoles d’Atlantide. Et l’on sait les merveilles que la sculpture a données en Égypte. Le Scribe accroupi du Louvre en témoigne. Donc la sculpture avait atteint son maximum d’expression en Atlantide. On sculptait des hommes et des animaux. Mais on excellait surtout dans la reproduction des animaux. L’art assyrien, si fameux par sa Lionne blessée, est l’héritier de ces dispositions à la sculpture animalière. Les mages de Khaldou, en perpétuant les traditions artistiques atlantes, ont été les initiateurs des Assyriens. Il en