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Ces temples étaient accompagnés de jardins splendides et enchâssaient des cours, où dans des bassins jaillissaient des fontaines. C’était la que les prêtres et les prêtresses venaient faire leurs ablutions et que l’on baptisait les nouveaux-nés. Et après ces bains, on soignait de parfums, tandis que l’on chantait la gloire de l’âme régénérée par ce bain symbolique, tel chaque matin le soleil sortait régénéré de l’azur toujours mère, toujours vierge, du grand ciel liquide…

Les murailles de ces temples étaient incrustées d’or, d’argent, d’aurichalque. Ces métaux, étant fabriqués chimiquement, ne servaient que dans les arts à cause de leur peu de consistance. L’or était voué au soleil, l’argent à la lune ; Aussi, lorsqu’on entrait dans ces temples, l’on était ébloui surtout le matin, car les ouvertures étaient disposées de telle façon que les premiers rayons solaires pussent pénétrer sans difficulté dans les salles et allumer sur les autels, dans les miroirs magiques, dans les disques d’or symbolisant le soleil, une multitude de feux. C’était là qu’en décembre, lorsque le soleil paraissait mourir accablé par l’hiver, qu’un peuple en deuil se pressait, attendant avec impatience la résurrection de l’astre roi. Lorsqu’il ressuscitait, nouveau messie, victorieux dans sa lutte contre la fatalité, on criait : nouveau salut, nouvelle gloire, noël ! noël ! Alors