Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

où, sur des autels, brillaient des symboles astrologiques. Des tourelles nombreuses surmontées de dômes jaillissaient de ces temples vers le ciel. Ces tourelles servaient au culte du soleil. C’était là que, chaque matin et chaque soir, lorsque le soleil naît puis meurt après le sacrifice accompli du jour, montaient des prêtres pour saluer l’astre naissant ou l’astre mourant. Ils récitaient des prières, faisaient brûler de l’encens, psalmodiaient des litanies, se répondant d’une tour à l’autre, tandis que, très doucement, carillonnaient des cloches et que dans l’air erraient des plaintes vagues d’instruments de musique et des chants de prêtresses agenouillées dans les cours et dans les jardins. Alors toute la ville était en prière, car de chaque maison privée jaillissait également une tourelle, où le maître, sa femme, ses enfants montaient réciter matin et soir les prières au soleil ! L’Angélus n’est qu’un vestige de ce rite. Il en est de même de l’habitude orientale des Musulmans de monter matin et soir saluer Allah du haut de la mosquée.

Il y avait dans ces temples une tour plus massive et plus importante. Elle servait d’observatoire. C’était là que les prêtres observaient la nuit le cours des astres. La zigzunat des mages de Khaldou n’est autre chose que la survivance de cet observatoire.