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VI.


on la presserait sur la chaîne, par le moyen de la tringle 1.1 comme il est dit plus haut, pour s'assurer si la chaîne aurait fait, dans le cours de la fabrication, quelque mouvement, soit en rentrant sur l'ouvrage fabriqué soit en s’allongeant, dans le sens inverse, par le tirage continuel des lisses. Alors si il s’était fait l'un de ces deux mouvemens on piquerait de nouveau quelques légers repaires au dessus ou au dessous des anciens sur lesquels viendrait définitivement s’appuyer la seconde feuille.

Ainsi la seconde feuille aurait pour se repairer.

1° les contours de l'ouvrage fabriqué.

2° les repaires jetés horizontalement sur la chaîne non couverte.

3° les fils de droite et de grande pour l'encadrement de ses lignes perpendiculaires.

on répèterait pour l'application de la seconde feuille se qui vient d'être dit pour l'application de la premiere, c'est-à-dire qu'on piquerait de suite, sur la chaîne, les repaires de la ligne horizontale d'en haut, si toutefois une troisième feuille devait succéder à la seconde.

Toutes les fois que le tapissier voudrait voir la partie d'ouvrage qu'il serait en train de faire, il décrocherait le chassis qui s'abattrait sur le devant du métier, comme la porte d'un secrétaire.

Le tapissier qui a travaillé en base-lisse peut en quelques jours être parfaitement au courant de ce nouveau système, celui qui n'a travaillé qu'en haute-lisse y arriverait moins vite.