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VII.


en oeuvre tous les moyens indiqués aux principes des hachures.

Les hachures-franches y entrent pour peu, il est vrai, mais elles conviennent parfaitement dans l'imitation des lumieres opaques que le peintre à touché pour enlever et donner de l'épaisseur à ses plis.

Les hachures-composées font tout le reste. Et en résumé, les combinaisons les plus hardies, tant sous le rapport de la différence de couleur que sous celui de la distance des tons, donnent ici pour résultat l'aspect de fraîcheur et de vérité.

Par le seul systême de hachures-franches on a traduit de semblable parties.

Le tapissier y employait des gammes-carnation, fraîches et soutenues de couleur, telles que le modèle les indiquait pour la partie nue.

Pour l'autre partie il employait d'autres couleurs, couleurs-carnation, couleurs-grises, mais toutes rabattues de sorte, que sa palette, en dehors du mélange, présentait déjà l'aspect des teintes-mixtes, du modèle, teintes résistant de la combinaison du gris posé en transparent sur la carnation.

Il ne lui restait donc plus que l'application de ces teintes déjà toute copié, en leur ajoutant le peu de variétés que donne le mélange des hachures-franches.

Ici l'identité du principe de couleur ne se rencontrait plus que dans l'imitation des parties opaques comme celles que nous avons cité plus haut. Tout le reste, quoi que touché avec esprit, se trouvait en dehors de la vérité, et soumis aux fâcheuses-influences du tems qui se font plus particulièrement sentir sur les couleurs rabattues par la teinture par exemple.