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XXVI.


nous éclairent tous les jours sur la composition de la couleur : les modifications que nous y rencontrons dans ses teintes carnation, sont toujours bien accusées et très fraiches : Pourtant dans notre début, nous les avons d'abord senti olivâtres, de sorte qu'étant combinées avec la teinte-locale que nous avions arrêtée, elles ne répondirent pas à notre attente, leur mélange donna de la crudité aux tons sanguins de la gamme locale, et ceux ci donnerent du vert sombre à ceux des gammes modifiantes : alors nous avons insensiblement, tout en conservant notre premier principe de couleur locale, passé à des gammes grisâtres au lieu de olivâtres qu'elles étaient, de sorte que ces nouveaux tons opposés sur broche, aux tons sanguins, paraîssaient appartenir à la gamme des gris-argentés frais, et leur mélange produisit cette teinte légèrement verdâtre qui, vue à certaine distance conserve l'aspect de fraicheur et de lumiere tout en veloutant la teinte-locale.

Le commencement de ces traductions nous à parû très difficile à aborder, tant sous le rapport du dessin que sous celui de la couleur ; aussi nous sommes persuadé que l'on rencontrera dans la fin des diverse sujets dont elles se composent, une exécution plus habile, une traduction plus vraie, par les progrès qu'on y a fait dans la méthode des hachures-composées;

Aujourd'hui, il y a évidemment progret, dans la manière de traiter les fonds.

Anciennement ils étaient considéres comme de peu d'importance