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Montage de la chaîne sur le métier.

On passe le verguillon[1] d’en haut dans la séparation formée à l’ourdissage, par le dernier boulon, à chaque piane en observant que les nœuds des liens qui marquent la croisure soient sur le devant.

Alors les pianes se déployent jusqu’aux pieds du métier Ensuite on passe deux cordes (grosses comme le pouce) dans les croisures de chaque piane, on les ferme à droite et à gauche en dehors des jumelles du métier, de manière à ce qu’elles puissent suivre le trajet d’une ensouple à l’autre ; on retient les liens qu’elles remplacent pour la conservation de la croisure.

On étale les pianes sur le verguillon en leur donnant à peu près à chacune leur distance. On arrête le verguillon dans la nervure de son ensouple avec quelque chevilles.

On tend les pianes à la main pour faire descendre les cordes, la main gauche tend, et la droite s’introduit dessous la première corde en démélant les fils pour lui faciliter le passage.

Quand les deux cordes sont descendues, on place horizontalement, et sans son couvercle, le vautoire

  1. 'sic pour verdillon ? Voir définition de verguillon dans L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.