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XV.


quoi que bien doux, laisserait appercevoir une forme symétrique.

Maintenant nous allons expliquer le moyen d’éviter egalement le contournement symétrique des formes obliques et perpendiculaires que chaque teinte présente sur la chaîne, où la largeur et la longueur des principales d'entre elles se trouvent tracées pour indiquer le trajet qu'elles doivent suivre. Mais bien que leurs traces sur la chaîne y présentent l’aspect de contours arrêtés, elles ne sont cependant, dans l’interieur, que de simples-guides ; tandis que celles qui arrêtent les contours extérieur d'un objet quelconque sont des guides qu'il faut suivre très régulièrement.

C'est par des mouvements de hachures que ce moyen s’exécute, fig n°4. afin[1] d'aboutir juste aux traces des principales-teintes, la pointes des hachures les dépasse de quelques fils, pour le premier rang d'abord ; et pour le second, elle ne s'en approche, au contraire qu'à quelques fils près ; et cela alternativement, et toujours en proportionnant ces deux mesures à la largeur des teintes, et par conséquent aussi, à celle des hachures.

Il résulte de ce flottement sur la ligne que décrit une teinte, un engrénage qui produit le même effet sur sa partie oblique, ou perpendiculaire, que celui produit par le morcelement et la division de ses premieres duites, lors de son introduction sur sa partie horizontale.

Il résulte aussi de ce même flottement sur ma ligne marquant l'extrémité d'une teinte, le même mouvement dans l’intérieur du corps de hachures ; car si la pointe

  1. Lecture incertaine