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ils disaient qu’elles étaient avantageuses, προηγμένα[1] ; de même les choses qui manquent de valeur ne sont pas mauvaises (κακά), elles sont désavantageuses, ἀποπροηγμένα, rudes (τραχέα)[2], une contrariété (ἐμπόδιον)[3]. Les choses neutres sont ou conformes à la nature, comme la santé, la force, la bonne disposition des organes des sens, ou contraires à la nature, comme la maladie, l’infirmité, ou ni conformes ni contraires à la nature, comme la constitution en vertu de laquelle l’âme est susceptible d’idées et le corps de maladie ou d’infirmités. Les choses avantageuses sont relatives ou à l’âme, comme les dispositions pour la vertu, l’intelligence, la finesse, etc., ou au corps, comme la santé, la force, ou au dehors (ἐκτός), comme les parents, les enfants, la fortune, la considération[4]. Les choses désavantageuses, comme le manque de dispositions pour la vertu (ἀφυΐα), la maladie, la pauvreté, étaient classées de la même manière. Les choses relatives au corps et au dehors étaient aussi réunies sous la dénomination commune de choses extérieures (τὰ ἔξω) par opposition aux choses intérieures (τὰ ἔσω) ou de l’âme[5].

  1. Diogène, VII, 105-106.
  2. Manuel, i, 5. Cicéron, de Finibus, V, 26, 78.
  3. 'Manuel, iv, ix
  4. Manuel, xiii, xvi, xxix, 7. xxxiii, 12. Discours III, 7, 2. Stobée, II, 146.
  5. Manuel, xxiii, xxix, 7 ; xlviii, 1.