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mais n’en ont plus aucune dans les syllogismes conjonctifs 1; ainsi, dans un festin, celui qui s’attribue la meilleure part agit certainement dans l’intérêt de son corps, mais il agit certainement mal au point de vue de l’égalité et de la retenue qui doivent régner dans un festin 2. Lors donc que tu es dans un festin, souviens-toi que tu dois songer non seulement à l’envie que ton corps éprouve pour les mets placés devant toi, mais encore aux égards auxquels tu es tenu envers ton hôte.

XXXVII.

Si tu prends un rôle au-dessus de tes forces, tu le joues mal, et tu laisses de côté celui que tu pouvais bien remplir.

XXXVIII.

En te promenant, tu évites de marcher sur un clou et de prendre une entorse. Sois donc aussi bien attentif à ne pas blesser ta raison, la directrice de toi-même. En tout ce que tu feras, observe ce précepte, et tu réussiras plus sûrement.

XXXIX.

C’est sur les besoins du corps que doivent se mesurer les dépenses, comme sur le pied la chaussure. Tiens-t’en là, et tu garderas la mesure vraie. Si tu vas au delà, tu seras nécessairement entraîné comme sur la pente d’une rive escarpée. Ainsi pour la chaussure : si tu ne t’en tiens pas à ce qui est nécessaire à ton pied, tu prendras d’abord le soulier doré, puis le soulier de pourpre, puis le soulier brodé : car pour celui qui a une fois dépassé la mesure, il n’est plus de limites.


ne pourra pas poser comme liées, de telle sorte que l’une doive entraîner l’autre, ces deux propositions : Il fait jour, il fait nuit.

2. Car il ne peut à la fois et satisfaire son appétit sans se préoccuper des autres et se bien comporter à l’égard des autres, pas plus qu’il ne peut dire à la fois qu’il fait jour et qu’il fait nuit.