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LXV
ARGUMENT ANALYTIQUE DU MANUEL.

XLI. — Signe de sottise que de prendre trop soin de son corps : que vers l’esprit soit tournée toute notre attention.

XLII. — Être doux envers ceux qui agissent mal à notre égard, car ils se trompent, et par cette erreur c’est à eux seuls qu’ils font du mal.

XLIII. — Chaque chose a deux anses : par l’une elle est facile à porter, par l’autre impossible.

XLIV. — Ne pas confondre soi et ce qui est à soi (comparer avec le ch. IV).

XLV. — Ne pas juger la conduite d’autrui.

XLVI. — Ne pas se dire philosophe, mais agir en philosophe.

XLVII. — Être austère, sans s’en vanter.

XLVIII. — Signes auxquels on reconnaît l’homme ordinaire et le philosophe : — le premier attend l’utile ou le nuisible des événements extérieurs ; — le second l’attend de sa volonté seule. — Celui qui avance dans la philosophie ne se regarde jamais comme entravé ou troublé ; il a supprimé de soi tout désir, et il a remplacé le désir par le vouloir, par l’élan spontané vers les choses. (Comparer ch. I et II.)

XLIX, — Commenter les philosophes n’est pas philosopher. Critique des commentateurs de Chrysippe.

L. — Rester fidèle, comme à des lois inviolables, à tous ces préceptes.

LI. — Exhortation à joindre la pratique à la théorie, à mettre enfin en usage les préceptes reçus et approuvés.

LII. — Division de la philosophie en trois parties : morale pratique (par exemple, ne pas mentir), — morale théorique (où on démontre, par exemple, qu’il ne faut pas mentir), — logique (pourquoi est-ce une