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liberté ? Jamais. — Nous aimons nos croyances démocratiques, parce que nous les fondons sur des convictions justes et honnêtes ; nous avons la volonté et le désir de travailler avec ordre et énergie à l’amélioration de notre système politique ; et dès lors rien ne nous fera reculer, rien ne nous fera chanceler.

Y a-t-il présomption ou entêtement puéril dans cette fixité de but, dans cette assurance de marche ?… Nous ne le croyons pas. Si nous voulons le règne du peuple, c’est parce que Dieu et la raison l’ont voulu avant nous. Si nous demandons l’extension des principes démocratiques, c’est parce qu’ils sont essentiellement appuyés sur le droit et la justice.

Et qui donc pourrait nous nier cette légitimité de la cause que nous défendons ?… Les notions les plus simples des motifs qui réunirent les hommes en société, nous disent, que plus le pouvoir du peuple est élargi, et plus la société se rapproche du but pour lequel les hommes l’établirent, c’est-à-dire l’avantage et le bonheur de tous. Or, ceci étant, chaque fois qu’un pouvoir s’écarte de ce principe d’intérêt général pour le remplacer par un principe d’intérêt particulier, il viole le droit du plus grand nombre ; il s’attaque donc à la base même de la société ; et il n’est donc plus un pouvoir légitime, puisqu’il renverse l’ordre établi par la communauté des hommes, ordre qu’il est chargé de conserver et de garder, non pas de nier et de fouler aux pieds.

De ces principes fondamentaux, nous con-