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expéditionnaire de Chine avait la même composition ; il était commandé par le général Voyron, de l’armée coloniale. À Madagascar, plusieurs bataillons de légion ont opéré pendant longtemps ; ils ont été supprimés quand les progrès de la pacification l’ont permis. Pendant l’expédition de Chine, on a formé au Tonkin une brigade coloniale et une brigade métropolitaine composée de troupes d’Algérie ; elles sont restées sous les ordres du commandant supérieur des troupes de l’armée coloniale. Trois bataillons de légion étrangère sont actuellement stationnés au Tonkin ; en 1906, au moment des réductions d’effectifs, le ministre des Colonies a proposé au ministre de la Guerre de lui rendre ces trois bataillons ; il y avait avantage pour l’armée coloniale, dont le recrutement est ralenti parce que les hommes se plaignent de ne plus aller assez souvent aux colonies ; à faire porter les suppressions d’effectifs sur ces bataillons ; mais le ministre de la Guerre a répondu que le séjour au Tonkin était un appât absolument indispensable au recrutement de la légion, dont le maintien des effectifs était de première nécessité sur la frontière oranaise, et le ministre des Colonies s’est incliné devant cette considération d’intérêt général même en dehors de tout besoin immédiat, il est en effet très important pour notre action extérieure que cette belle troupe, non seulement maintienne son recrutement, mais l’augmente autant que possible.

Les officiers métropolitains seront plus nombreux en Algérie dans la nouvelle organisation que dans le 19e corps actuel, puisqu’on rappelant en France les régiments de zouaves, on créerait un plus grand nombre de régiments de tirailleurs appelés. Il ne