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« Il est donc possible de commencer, rapidement, l’organisation des troupes noires. Le temps presse. Les solutions qui s’offrent à nous exigent un commencement d’application immédiat si l’on veut obtenir les résultats attendus en temps utile.

« Le Gouvernement en a jugé ainsi, puisqu’il a prescrit l’étude des mesures immédiates pour l’envoi d’un bataillon de tirailleurs sénégalais en Algérie.

« Nous en félicitons le Gouvernement, mais nous insistons sur l’urgence de commencer aussi tôt que possible l’organisation sur place des forces que renferme l’Afrique occidentale, ce qui nous donnera dans quatre ans 20 000 soldats incomparables.

« Le règlement de la question des troupes noires facilitera et hâtera la solution de la question des troupes algériennes.

« Comme nous l’avons dit, c’est aux deux sources qui s’offrent à nous que nous devons simultanément faire appel. Les deux problèmes sont intimement liés et absolument connexes.

« Nous connaissons quelles sont les nécessités de l’avenir. Il appartient au Gouvernement de fixer dans quelle mesure la population arabe et nos sujets noirs coopéreront à l’œuvre de la défense nationale.

« Plusieurs départements ministériels ont à intervenir : guerre, colonies, intérieur, finances que cette complexité ne soit pas comme, hélas ! souvent, une cause d’hésitations et de retard, mais une source d’émulation.

« L’étonnement produit par la révélation de ces ressources nouvelles est maintenant passé ; leur réalité demeure tangible. L’étude de leur utilisation