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dont sa colonie peut disposer, estime qu’en plus des besoins actuels il pourrait recruter facilement 5 000 hommes par an pour former le réservoir dont nous avons parlé, et se composant d’une troupe toujours prête à quitter la colonie pour se porter où besoin serait.

« En admettant que les engagements soient contractés pour une durée de quatre ans, nous pourrions avoir 20 000 hommes de disponibles à la fin de l’année 1913.

« Ces engagement seraient reçus les premières années dans toute étendue de nos colonies de l’Afrique occidentale par une mission qui aurait pour but de faire connaître partout les avantages de nos retraites militaires et les bienfaits qui doivent résulter pour la colonisation du passage au régiment d’un certain nombre de jeunes gens des différentes régions.

« La grande expérience personnelle de M. Merlaud Ponty, son autorité, nous autorisent à considérer ses prévisions comme parfaitement réalisables. Les 5 000 hommes qui seraient recrutés la première année seraient appelés à porter à 200 hommes l’effectif des compagnies existantes et à former 12 compagnies nouvelles.

« Un crédit de 2 400 000 francs serait nécessaire pour permettre l’application de ce programme. Votre Commission est disposée à voter ce crédit dès que le Gouvernement le lui demandera.

« Elle le fera d’autant plus volontiers que pour accomplir le programme du gouverneur général de l’Afrique occidentale française il n’est pas besoin de recourir à un autre mode de recrutement que celui en vigueur actuellement.