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gade sénégalaise, l’Algérie restant gardée par 4 brigades noires et un régiment sénégalais : tous les soldats indigènes, tous les réservistes européens ou indigènes de l’Algérie-Tunisie, pourraient être dirigés sur la métropole ; des contingents sénégalais les remplaceraient. Ces quatre corps d’armée feraient partie des troupes de première ligne, et un certain nombre de divisions de réserve, algériennes ou sénégalaises, seraient ensuite formées.

L’Algérie-Tunisie est maintenant gardée par 13 000 hommes du contingent français, qui sont appelés arbitrairement à servir à deux ou trois mille kilomètres de leur pays, dans des corps où la mortalité est double de celle des corps métropolitains ; quand de telles anomalies ne sont plus commandées par une nécessité urgente, elles doivent disparaître. De plus, 11 000 Français algériens sont incorporés sur place leur permettre de faire en France deux ans de service, c’est hâter l’assimilation des nouveaux Français récemment naturalisés, et cette mesure a été déjà envisagée par les autorités de la Colonie, qui se sont placées uniquement au point de vue politique. Enfin les service auxiliaires comprennent 8 000 Européens, dont beaucoup sont rengagés : une armée indigène ne peut être servie par 8 000 Français et ce nombre sera forcément réduit dans la nouvelle organisation, dont le premier résultat serait de ramener en France une trentaine de mille hommes, qui maintiendraient nos effectifs au chiffre actuel, pendant un certain temps du moins, puisque les vides que nous devons prévoir sont beaucoup plus considérables.

Pour les combler sans toucher à l’organisation