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d’Afrique et de nos spahis, mais de nombreux goums militarisés.

Nous pouvons tirer de l’Algérie, dès les premiers jours de la mobilisation, d’excellents cavaliers, sobres comme leurs montures, infatigables et braves ; ils seraient ardents à la recherche, tenaces au contact, terribles dans la poursuite. En cas de guerre, leur place est dans nos armées de première ligne, et ils peuvent être très avantageusement remplacés en Algérie par des goums sénégalais tirés du Cayor et du Fouta.

Chaque division sénégalaise formée en Afrique septentrionale devra donc être une unité autonome, comprenant un régiment de cavalerie, au moins un régiment d’artillerie mixte, ses sections de munitions, sa compagnie du train, sa compagnie du génie, ses services administratifs.

Parallèlement et peu à peu, des divisions arabo-berbères s’organiseront avec la même composition. On pourrait former par province un corps d’armée, qui comprendrait deux divisions indigènes, un régiment d’infanterie européen, légion ou infanterie coloniale, un régiment de chasseurs d’Afrique, une artillerie à déterminer, et un ou deux bataillons d’infanterie légère d’Afrique.

En cas de mobilisation, on serait alors certain que les réservistes indigènes rejoindraient leur corps ; ils permettraient le dédoublement des régiments de tirailleurs algériens, un grand nombre de recrues algériennes seraient dirigées sur la métropole ou elles iraient s’instruire dans des camps choisis à cet effet. Notre armée africaine mobilisée comprendrait quatre corps d’armée, et dans chaque corps une bri-