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lisable qu’un mois après la première. Quand l’organisation de l’armée noire aura reçu tout son développement, ce deuxième échelon sera prêt en même temps que le premier. Mais, en 1914, il ne faut pas compter sur lui en France avant le quarantième jour.

Avec le régiment de la Côte d’Ivoire, le bataillon du Dahomey, certains contingents des trois bataillons de Mauritanie, de Tombouctou et de Zindor, les 2 500 tirailleurs hors cadres, les vétérans appartenant à des régions éloignées, une troisième division sera formée, prête à Cotonou, Grand-Bassam, Conakry et Dakar le quarantième jour, et en France avant le second mois.

Mais nous aurons incorporé en même temps un nombre de recrues aussi considérable que nos cadres l’auront permis, chaque vétéran rejoindra avec une bande de jeunes soldats. Par des cadres envoyés de France avec les transports chargés d’emmener les premières troupes, les régiments auront été mis en mesure de pousser l’instruction et de fournir sans cesse de nouvelles unités. On sait avec quelle rapidité les soldats noirs s’instruisent. Le réservoir organisé est d’un million d’hommes ; des administrateurs patriotes y maintiennent une haute pression. Prévoyons seulement l’envoi en France d’une quatrième division pour le quatrième mois de la guerre et l’envoi en Algérie, dès le début des hostilités, de 20 à 25 000 hommes pour tripler la division qui s’y trouve déjà et qui pourra fournir ainsi deux divisions de marche, soit au total six divisions noires, tout en laissant l’Algérie gardée par une dizaine de mille noirs.

Ainsi, une division en France le quinzième jour de