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en vue de l’encadrement de nouvelles unités à créer en Algérie.

En tenant compte des circonstances locales et des nécessités de la mobilisation, nous proposons de porter à 16 compagnies les 1er , 2e et 4e Sénégalais, de former deux nouveaux régiments, l’un à 16 compagnies en Guinée, l’autre à 12 compagnies à la Côte d’Ivoire, et un nouveau bataillon de 6 compagnies au Dahomey. Au lieu de 25 compagnies, nous en aurons 82, soit 16 400 hommes. En menant de front ce programme avec l’envoi d’un régiment en Algérie chaque année, il faut quatre ans pour le réaliser. Or en 1915 le chemin de fer de Thiès à Kayes sera terminé. À cette époque, en cas d’action extérieure, une brigade serait mobilisable à Dakar dans les quarante-huit heures, un régiment serait prêt à Conakry dans les trois jours ; un autre, venant du Niger, serait à Dakar dans les 6 jours. Nous voyons donc que nous pouvons avoir une division mobilisée à Dakar-Conakry le sixième jour de la mobilisation. Et il n’y a pas intérêt à hâter ces opérations, puisque c’est précisément le temps que mettraient les navires partant de France pour venir les chercher sans escale. Nous admettons qu’il faudra deux jours pour préparer les vapeurs, et un jour pour l’embarquement à Dakar. C’est donc le quatorzième jour que la première division noire pourrait être à Bordeaux ou à Marseille.

En même temps, 10 000 réservistes ou vétérans auront afflué dans nos régiments pour la formation d’une deuxième division étant donné le petit nombre des vétérans et la faible instruction actuelle de nos réserves, cette seconde division ne sera guère mobi-