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l’équipement en deux parties, ou bien se contenter de fortes musettes ?

On comprend que la nécessité de transformer l’équipement de toute l’armée et nos immenses approvisionnements de mobilisation fasse hésiter longtemps. Mais ici il s’agit de parer à un besoin nouveau et urgent, d’équiper une troupe spéciale la détermination peut être prompte et facile.


La constitution du réservoir est commencée en Afrique occidentale, où toutes les compagnies existantes ont été portées à 200 hommes au moyen d’un relèvement d’effectif de 1 650 hommes. De plus, 4 compagnies supprimées à Madagascar ont été reconstituées à la Côte d’Ivoire ; mais par contre cette colonie absorbe 6 compagnies du Bas-Sénégal, ce qui diminue d’autant les effectifs disponibles.

Les unités seront aussi rassemblées que possible, dans des camps semblables a ceux d’Algérie, où l’instruction sera la mêle. Chaque régiment à quatre bataillons mobilisera un régiment de 3 bataillons. Le 4e bataillon pourra fournir rapidement un second régiment à trois bataillons, dont l’encadrement sera en partie fourni sur place : il y a en Afrique occidentale 120 officiers de réserve et 2 800 hommes de troupe européens réservistes, dont la moitié seulement sont immobilisés par leurs emplois spéciaux ; le bataillon d’infanterie coloniale de l’Afrique occidentale pourra également donner quelques gradés. Les cadres indigènes auront été préparés à l’avance pour ce dédoublement, et d’ailleurs leur instruction aura été poussée activement